dimanche 12 juin 2011

Loin de l’Extase...

...ou l’art d’offrir un mauvais service à la clientèle.



Il y a peu de choses qui me choquent autant que de recevoir du mauvais service à la clientèle. Surtout quand je n’ai rien fait ;) On se souviendra de mon billet sur le service à la clientèle chez Fido.

Eh bien, j’ai expérimenté cet avant midi, avec deux copines, un autre type de mauvais service à la clientèle. La scène s’est déroulé au Café Extase, de la rue Masson, dont on m’a souvent vanté les qualités de la cuisine. J’y allais donc le cœur léger, heureuse d’ajouter un nouveau restaurant à mon palmarès. J’étais vendue d’avance. Mais les choses se sont gâtées.

Si les œufs bénédictine se sont avérés délicieux, tel qu’on me l’avait laissé entendre, l’approche-clientèle des serveuses, elle, laissait drôlement à désirer.

Assises près de la fenêtre, les copines et moi étions, semble-t-il, à l’endroit-clé qui permettrait de ventiler tout le restaurant. (Que font-ils en hiver? Ou lorsque dame météo rend impossible l’ouverture des fenêtres? Tout le monde suffoque?)

Un serveur (sympa celui-là) nous a dans un premier temps demandé si cela nous dérangerait d’ouvrir un peu plus la fenêtre, afin de créer un courant d’air dans le restaurant.

Il faisait 13oC ce matin. Il ventait. La fenêtre était déjà ouverte d’une quinzaine de centimètres. Nous avons dit que nous aurions froid si on ouvrait plus .C’eut été fort désagréable. Compréhensif, le jeune serveur est repati.

Quelques minutes plus tard, un serveuse est venue nous apostropher (littéralement), disant que tout le restaurant avait chaud parce qu’on refusait d’ouvrir la fenêtre. Elle aurait pu gentiment nous proposer une autre place. Ce ne fut pas fait. Nous lui avons répété qu’il faisait froid dehors.  Elle est repartie en furie.

Notre serveuse est revenue quelques minutes plus tard. Elle nous a demandé de changer de place ou de quitter. 

Encore cette question de ventilation. Aucune politesse. Aucun souci du service à la clientèle. Rien. Avoir parlé ainsi à un client lorsque j’occupais le même type d’emploi, je me serais fait sérieusement replacer. C’est inacceptable. Elle nous a spécifié que cela faisait d’ailleurs assez longtemps que nous avions terminé notre repas et que les clients se plaignaient à cause de nous (pas que nous étions bruyantes, non non, c'était cette sacrée ventilation…et nous étions semble-t-il la clé de tous leurs problèmes (mon propos est ici ironique). Sa façon de nous parler était tout à fait inacceptable, irrespectueuse.

Je précise ici que nous avons été en tout et pour tout 1h30 dans le restaurant. Le temps de passer la commande, la recevoir, manger, discuter. On appelle cela un brunch. Et rien d’abusif.

Nous avons spécifié à la demoiselle qu’il y avait une façon de dire les choses et que nous n’apprécions pas la façon dont cela se passait. Ce qui l’a choquée, au point d’en devenir rude dans sa façon de nous parler. Pourtant, nous sommes demeurées respectueuses dans notre façon d’agir (hey, on a même laissé du pourboire tellement on sait vivre, faut le faire). Peu importe, nous devions partir. Soit, nous l’avons fait, en signifiant notre mécontentement.

Si je ne crois pas que le client ait toujours raison, je crois tout de même que l’on se doit d’être à son écoute. Et que des qualités humaines de base sont nécessaires pour travailler avec le public. Et que si on est excédée, on n’a qu’à ne pas rentrer travailler. Les clients n’ont pas à payer pour la mauvaise humeur ou le manque de savoir-vivre de certaines personnes.

En sortant du restaurant, plutôt que de retenir le bon moment entre amies partagé autour d’un bon plat, je retiens ce mauvaise impression. Et la certitude que je ne retournerai pas à l’Extase avant longtemps. Fort probablement jamais.

Vraiment, on était très loin de l’extase.



*Sur la photo, vous pouvez apercevoir les fenêtres « grandes ouvertes » après notre départ. Notez que les dames d’une cinquantaine d’année, qui se trouvent derrière des vitres closes au fond, ne se sont jamais fait embêter, elles. Pourtant, leur fenêtre s’ouvrait aussi. Casserait-on encore du sucre sur le dos des plus jeunes?



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