dimanche 11 septembre 2011

Mon 9-11

J'ai rarement parlé de ce que je faisais le 11 septembre 2001, parce que cela ne me semblait pas significatif.
J'ai entendu des tas d'histoires de gens ayant été foudroyés par la nouvelle. J'ai écouté. Fascinée. Troublée.

En vieillissant (haha!) on réalise toutefois que chaque petit moment est significatif.
Et si je ne connaissais rien du World Trade Center ou du terrorisme en septembre 2001, on peut dire que les attaques d'Al Qaida sur New York auront aussi, à leur façon, changé ma vie, comme celle du monde entier.

Alors, que faisais-je, ce matin-là?
En 2001, j'avais 18 ans. J'étais jeune, naive, je n'avais rien vu du monde encore. Je n'avais jamais été à New York. Mon monde se résumait à ce que je connaissais et à ce que je lisais sur l'extérieur.

Le matin des attentats, j'avais cours au CÉGEP, à 10h. Je me rappelle m'être levée et, exceptionnellement, ne pas avoir ouvert la télé ou la radio ce matin-là. Dans le bus, des amis étaient présents: les attentats étaient le "talk of the town". "Le World Trade Center a été attaqué". J'ignorais ce qu'était cet édifice, sa symbolique, la quantité de travailleurs qui pouvaient s'y trouver. J'ai rapidement appris, toutefois.

À l'école, nous nous sommes rués sur les téléviseurs, qui avaient été allumés partout. Les cours n'avaient plus d'importance. Ces attaques, l'Amérique visée, c'était irréel, surréel. Et ces édifices qui s'effondraient.
Dans notre jeunesse, notre candeur, nous avons été ébranlés.

Les attentats ont prouvé que notre puissant voisin n'était pas inattaquable. Et le monde dans lequel nous avions grandit, insouciant, n'était plus.

18 ans, c'est l'âge où l'on devient adulte. C'est le moment où j'ai décidé de me tourner vers le journalisme, plutôt que les arts. C'est là que je me suis tournée vers l'actualité nationale, internationale, réalisant qu'il y avait plus que mon nombril : une planète entière vibrait, rythmée par l'amour et par la haine. Et il me fallait la connaître.

Depuis j'ai visité New York. Un nombre incalculable de fois, me semble-t-il. J'aime cette ville, ses habitants, son énergie. Et je tente, à chaque année, de découvrir un peu plus notre planète.  Voyager m'enrichit. Ouvrir nos horizons à d'autre cultures efface la peur que l'on peut ressentir face à l'inconnu.

J'embrasse l'inconnu, je ne le crains plus.

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