dimanche 15 mai 2011

Trouver l’Élu…enfin

Je sais.

Je suis en retard.

Pardonnez-moi.



Pendant les 5 semaines qu’a duré la récente campagne électorale, j’ai souvent fait référence à mon député sortant, Justin Trudeau. Cette campagne, je l’ai passée à l’espérer, retenant mon souffle à chaque coin de rue, me disant qu’il serait peut-être là, un tract à la main, voulant me convaincre de lui donner mon vote. Et j’aurais plaisir à argumenter.



Je l’ai cherché dans le métro, le matin.

À l’épicerie, au sortir du boulot.

J’ai cru l’apercevoir dans Parc-Ex, au détour d’un restaurant indien où l’on m’a dit qu’il venait parfois.

Mais point de Justin…



Il était aussi absent qu’au cours des trois dernières années : jamais je ne l’ai vu dans son comté, ou à son local électoral se trouvant à quelques mètres de chez moi. Peut-être ai-je mal regardé? Peut-être ne connais-je pas vraiment le faciès de mon député?



Mais non. Tout le monde sait à quoi ressemble Justin Trudeau. Même si on ne le voit pas.



J’aimerais pouvoir dire que je sais ce que fait mon député concrètement, mais je ne le sais pas. Est-il un député efficace? Probablement. N’empêche, peut-être est-ce l’influence Denis Coderre, que l’on voit partout, mais j’aimerais bien que mon député prenne le temps de venir un peu dans mon coin, serrer quelques mains. C’est ce que je ferais si j’étais une élue : prendre le temps de rencontrer les gens qui m’ont élue (et même ceux qui ne l’ont pas fait, qui sait, cela ferait peut-être pencher la balance lors de la prochaine campagne…)



***

Tout cela pour vous dire que j’ai finalement croisé le chemin de Justin quelques jours avant le jour J. Metro Jarry. Sept heures et des poussières. Il était trop tôt. J’ai vu ses jeunes émules donner des dépliants au haut de l’escalier. Des petits Justin, mais avec 20 ans en moins (l’auréole populaire également). J’ai refusé le dépliant (trop de papier, ça ne sert à rien…) Après tout, c’était Justin que je voulais voir. M’assurer qu’il existait vraiment. Et il existe, je vous rassure. Il se trouvait au bas de l’escalier. J’ai frémi -  quelle chance! Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Malgré mon empressement à me rendre au boulot ce matin-là (vous savez comme moi que l’on est rarement très en avance pour se rendre au travail )(mais jamais vraiment très en retard dans mon cas, foutu gène de la ponctualité…), j’ai tenu à poser une question à l’Élu : « Je vous ai cherché pendant toute la campagne, où étiez-vous? ».  Eh non, je ne lui ai pas demandé ce qu’il faisait pour la circonscription, ni quelles étaient ses visées politiques (deviendrait-il un jour chez du PLC, ainsi que le fut son père?). J’étais obnubilée par ma recherche du Justin, de l’Élu (parce que c’est ce qu’il est, un élu, non?).



Peut-être l’aboutissement de cette quête fait-il en sorte que j’ai oublié sa réponse. Eh oui. Mais elle n’était pas transcendante. Je crois qu’il ne s’attendait pas à se faire poser cette question. Il a baragouiné quelques chose. Et j'ai oublié.

Si j’étais sa directrice des communications, je le préparerais à TOUT! Héhé. Même les questions du genre : je vous ai cherché partout, où étiez vous? Et je préparerais des réponses qui désarçonnent tout autant que la question ;)


***



Alors voilà qui conclut le chapitre « À la recherche de Justin ».

Mais je continuerai de chercher mes élus au cours des prochains mois/années. Parce que je crois qu’un élu se doit d’être proche de ses électeurs, de connaître leur réalité afin de pouvoir bien les représenter et de les défendre lorsque nécessaire.



***



Ah et j’oubliais : je crois aussi qu’un élu devrait résider dans la circonscription qui l’a élu.












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