mardi 9 août 2011

Manifeste d’une Y



Je suis une Y, ou du moins est-ce ainsi que l’on surnomme les gens de ma génération.
Fille de Baby-boomers, sœur d’une X…et d’une Y, tout comme moi.

Si je suis impatiente, le dois-je au Y qui me qualifie, ou plutôt à ma personnalité?
Si je partage certaines idées de ma génération, j’aime toutefois qu’on ne généralise pas.
Je suis unique. Chacun l’est.

J’aime que ma patronne me fasse confiance. Et que je le mérite.
J’aime mener à bien des projets passionnants. J’aime surprendre.
Mes intérêts et le plaisir –oui, le plaisir, ne le boudons pas- guident mes actions professionnelles.

Je ne peux imaginer rêver de la retraite alors que la trentaine n’a même pas encore sonné pour moi. Je veux être active, utile. Je veux apprendre et transmettre mes connaissances. Je veux faire une différence.

Je veux aimer. J’aime, de tout mon cœur.
Et je veux être là pour mes proches. Pour mes parents qui ne seront pas éternellement jeunes. Pour mes sœurs, qui ont toujours été là pour moi. Pour mes amis, ma seconde famille. Pour mon amoureux, avec qui je partage mon quotidien, mes rêves, mon cœur. Et pour tout ceux que je ne connais pas encore et qui auront besoin de moi.

Je suis aussi ambitieuse. À l’heure où l’on reproche aux Y de vouloir monter trop vite l’échelle des professions, est-ce un défaut? Je ne crois pas. Mes ambitions me poussent à me dépasser et aussi, parfois, à réclamer ce qui m’est dû. Je suis revendicatrice.

Je ne crois pas que gagner de l’argent honnêtement soit sale. Certains font plus que d’autres. Non, ce n’est pas toujours juste. Mais après avoir vécu un peu, on apprend tous que la justice, l’équité, sont parfois des notions relatives. J’aime toutefois croire qu’un jour, notre monde sera un peu plus juste. Que l’on reconnaîtra que le travail de chacun, peu importe les études, est un maillon essentiel dans le monde du travail.

Je suis aussi inquiète. Inquiète devant les violences qui surgissent partout. Devant l’économie qui va mal. Devant tous ces gens qui dépensent plus qu’ils ne le peuvent et qui s’enfoncent dans la spirale de l’endettement. Sans fond. Inquiète du sort de notre planète, que l’on malmène. Et infiniment préoccupée par le sort de millions d’autres être humains, qui n’ont presque rien et qui ne verront peut-être même pas de quoi aura l’air demain, tant ils sont affamés, malades ou violentés.

Le monde est profondément injuste et pourtant, cette planète, je veux la découvrir.
Je veux voyager pour voir de mes yeux, toucher de mes doigts, sentir, gouter, entendre la différence.

Parce que je crois sincèrement que le respect des différences nous rend plus riches… et nous permet parfois de comprendre.



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